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Des exosquelettes arrivent dans les ateliers

[ENJEUX ET INNOVATIONS]

Pour prévenir les troubles musculosquelettiques fréquents en imprimerie, Karine Neuville de Neuville Impressions et Gwenaëlle Vénien de Micro Lynx ont testé des exosquelettes.

Ces deux pionnières en la matière partagent leur récente expérience.

On se croirait presque dans un film de science-fiction, mais c’est bel et bien la réalité. Les exosquelettes sont en train de faire leur entrée dans les ateliers des imprimeurs. L’idée ? Tenter de diminuer l’apparition des troubles musculosquelettiques (TMS) et d’améliorer la qualité au travail des opérateurs.

En effet, nombre d’entre eux peuvent souffrir desdits troubles allant jusqu’à l’arrêt de travail en raison de charges pesantes, de la répétition de certains gestes ou encore de l’adoption de mauvaises postures.
« Je me suis intéressée aux exosquelettes parce que notre pyramide des âges est un peu vieillissante. Or, nous travaillons énormément avec du polypropylène, une matière très lourde qui nous sert à imprimer des étiquettes horticoles. Nous montons sans cesse des piles à l’impression et à la découpe, témoigne Karine Neuville de Neuville Impressions. Je souhaitais mieux répartir la charge physique (elle pèse généralement sur les épaules et le haut du dos des opérateurs) sur l’ensemble de leur dos et sur leurs cuisses. »

Gwenaëlle Vénien de Micro Lynx, qui travaille à l’atelier, sujette elle-même à des douleurs musculaires répétées, voulait aussi réduire l’impact des TMS sur sa dizaine de collaborateurs. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur un stagiaire en ergonomie, qui a présenté différents matériels aux opérateurs afin de les tester.
« Nous avons décidé de faire l’acquisition de deux exosquelettes avec chacun une utilisation différente. »

Gwenaëlle Vénien, Micro Lynx

Et d’insister : « Cet équipement est préventif et non curatif. Cela ne soigne pas, mais cela soulage et évite d’aggraver la situation. » Du côté de Neuville Impressions, Karine a effectué des recherches sur Internet, comparé les entreprises et les produits. Son choix s’est finalement porté sur la société ErgoSanté. « Le commercial a passé une journée chez nous pour présenter les différents exosquelettes et les faire essayer à l’équipe. »

Avec quel résultat ? « Sur les six personnes qui les ont utilisés, seul un d’entre eux a été réticent. Les autres ont été plutôt conquis. Cela leur a visiblement facilité la manipulation des charges. Ils m’ont dit qu’ils se sentaient moins fatigués en fin de journée. Je devrais bientôt équiper quatre opérateurs avec deux exosquelettes distincts. »

Karine Neuville et Gwenaëlle Vénien

Faire vivre l’expérience sur le long terme

La difficulté principale avec ce type de matériel ? « Outre le fait qu’il doit être léger, facile à régler et peu encombrant, il ne faut pas l’imposer, on ne doit que le proposer à nos collaborateurs. Pour que cela fonctionne, il doit être accepté par l’équipe », fait savoir Karine Neuville. Même son de cloche pour Gwenaëlle Vénien. « Je mets moi-même l’exosquelette dans l’atelier et je m’appuie sur l’un des membres de l’équipe qui l’a adopté pour convaincre les autres et les inciter à les utiliser. Les habitudes sont difficiles à changer. Il faut réussir à faire vivre l’expérience sur le long terme. »

Source : Connect’ 59 – sept. 22

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