UN TRIO À LA BARRE DE GOUBAULT IMPRIMEUR

« Nous ne portons pas le patronyme « Goubault », mais nous partageons son ADN. À nous de renouveler cet esprit innovant, exigeant mais aussi convivial en lui donnant un nouveau souffle », déclare Nicolas Rouger, ex-directeur de production et nouveau dirigeant de l’entreprise, qu’il a reprise fin juillet. Pour ce faire, il s’est allié à deux autres cadres de l’imprimerie : Marine Ravanne, directrice des systèmes d’information (DSI), et Lina Rizk, directrice administrative, financière et des ressources humaines. Toutes deux restent chargées de leur périmètre respectif.

« Dominique Goubault nous a proposé ce projet de rachat début janvier », relate Nicolas. « Pour moi, le moment était venu de passer la main, et aucun de mes trois garçons ne voulait prendre la suite. Confier le futur de l’imprimerie à mon comité de direction composé de personnes complémentaires âgées de 35 et 40 ans me semblait la meilleure solution pour assurer la transition et conserver l’ADN de la boîte », témoigne Dominique.

« Le projet nous a plu parce que nous étions d’ores et déjà associés aux décisions stratégiques de l’entreprise. Parce que le métier de l’imprimerie a du sens et que Goubault Imprimeur est un beau bateau, avec un équipage fidèle et compétent », détaille Nicolas. Lina Rizk appuie : « Je me suis attachée à l’activité industrielle de l’imprimerie. J’avais envie de continuer de participer à l’aventure. » Et Marine Ravanne d’ajouter : « Je souhaitais aussi m’impliquer et je voulais être aux commandes pour amener ma petite pierre à l’édifice et apporter mon savoir-faire sur la digitalisation et l’IA. »

TROIS DÉFIS À RELEVER

Les négociations se sont déroulées en mars-avril. Et le rachat s’est effectué par un LBO*. Dans la nouvelle organisation, Nicolas abandonne ses fonctions de directeur de la production pour laquelle il promeut deux collaborateurs, l’un pour la partie pré presse et presse, l’autre chargé du façonnage et de la logistique. Il va désormais se consacrer à la direction et au développement commercial, avec l’aide de Dominique dans un premier temps. Celui-ci va en effet accompagner le trio pendant trois mois.

Et après ? Les jeunes repreneurs auront trois défis à relever. D’abord, réussir à remplacer Dominique dans l’esprit de la clientèle très locale de l’entreprise. Ensuite, remettre l’image du papier à sa juste place face à la communication digitale. Enfin, démontrer la différence entre des sociétés comme Goubault Imprimeur qui portent des engagements RSE et celles qui n’en font qu’un argument de communication.

Afin de perpétuer l’esprit Goubault, les repreneurs ont souhaité demeurer membres d’ImpriFrance, dont Dominique était une figure importante. « Dans le réseau, il y a un sentiment de fraternité entre sociétaires, une vraie sincérité dans le partage de l’information et dans l’entraide. Une imprimerie robuste ne peut plus travailler seule dans son coin », conclut Nicolas.

NB : Dominique quitte le navire fin octobre. Nous aurons le plaisir de le revoir encore une fois lors de la Convention ImpriFrance 2025 où il viendra accompagné de Nicolas.