Connect’ : Simon, qu’est-ce qui vous intéressait dans le rachat de SharePrint ?
Simon Gravier : Pour nous, SharePrint possède plusieurs gros atouts. D’abord, j’y voyais un intérêt d’ordre immobilier. Ils disposent en effet d’un atelier de 7 500 m² qui va pouvoir accueillir les équipes de La Moderne (les équipes de Digit’Offset restant dans leurs locaux à Bouxières-sous-Froidmont en bordure de l’A31). À l’Imprimerie Moderne, nous occupons aujourd’hui un bâtiment historique qui devient vétuste. C’est une véritable passoire thermique. Au début, j’avais envisagé de construire un nouvel atelier, mais le projet a traîné en longueur. J’ai donc repensé à la solution Share Print. Cela a constitué l’événement déclencheur de l’opération. Par ailleurs, ce déménagement de Pont-à-Mousson à Nancy va permettre à 80 % des collaborateurs de La Moderne de se rapprocher de leur domicile. Ensuite, le parc machine de l’entreprise (presse offset UV pour imprimer plastiques et PVC, presse jet d’encre UV numérique – il n’y en a que sept en France – pour de petits tirages personnalisés) est complémentaire au nôtre. Cela va nous ouvrir de nouveaux marchés pour nous développer par exemple sur le packaging. Il est parfois plus simple de racheter une entreprise que d’engager trois commerciaux.
Dans le même esprit, acquérir SharePrint nous offre également la possibilité de verrouiller les problématiques de recrutement en accueillant en notre sein de nouveaux salariés compétents et qualifiés. Enfin, cela va nous permettre de réaliser des économies d’échelle, notamment en remplissant mieux nos camions et en optimisant les livraisons.
Connect’ : Comment avez-vous communiqué avec les équipes ?
Simon Gravier : J’ai d’abord réuni l’ensemble du personnel pour me présenter, expliquer le projet, et leur parler de mes attentes. Ensuite, j’ai mené des entretiens individuels d’une durée de 50 minutes à 2 heures, pendant deux mois, avec chaque collaborateur de SharePrint. Et nous allons, il faut le souligner, conserver tout le monde.
Gilles Colin : Le 20 juin, nous avons organisé un barbecue d’intégration dans nos locaux pour que les hommes et les femmes de La Moderne et de SharePrint, qui vont vivre sous le même toit, fassent plus ample connaissance.
Simon Gravier : Le défi est de fédérer les équipes. J’aspire à une transition douce fondée sur des valeurs humaines.