« Nous réalisons souvent ce que les autres ne font pas », résume Grégoire Hugel, associé de Mignotgraphie et directeur général de l’entité aux côtés d’Alain Mignot, président fondateur. Pourquoi cette différence ? « En raison des dimensions que nous traitons (jusqu’à 3,5 mètres), qui dépassent les standards de l’offset, ainsi que du nombre et de la diversité des supports sur lesquels nous imprimons (carton, PVC, aluminium, polymère, verre, bois…) et du type d’encre que nous utilisons », explique-t-il.
Forte d’une quarantaine de collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros, Mignotgraphie intervient essentiellement dans les lieux où le produit est commercialisé et mis en valeur, qu’il soit un point de vente ou d’utilisation. Son portefeuille client va des institutionnels aux industriels en passant par des plateformes de production. « Nous réalisons, par exemple, les impressions des bacs de collecte de néons pour Ecosystem dans les déchetteries, ou l’ensemble des décors adhésifs pour les bureaux de tabac de la Française des Jeux et du PMU, cite Grégoire. Nous faisons aussi de la PLV, de la signalétique et de la théâtralisation. Ainsi, nous venons de finir la décoration de 10 vitrines pour Hermès à Paris.»
LA SÉRIGRAPHIE, UNE TECHNOLOGIE ÉCOLOGIQUE
L’entreprise se positionne donc comme une spécialiste du numérique et de la sérigraphie grand format sur tout support. Grégoire Hugel reste un fervent défenseur de cette technologie, qui tend malheureusement à disparaître.
Membre de Fespa France, une association regroupant sérigraphes et fabricants d’enseignes, il souligne que, malgré son déclin, cette technique offre non seulement une qualité d’impression et un toucher uniques, mais également un intérêt écologique indéniable. « Une machine à sérigraphie dure vingt ans, une presse numérique, sept ans. Et l’encre utilisée est plus saine. »
Dans ce domaine, Mignotgraphie compte une clientèle historique bien particulière, celle des artistes contemporains, pour lesquels l’entreprise prend en charge des œuvres réalisées en sérigraphie. Aussi, la société vient-elle de créer le prix Mignotgraphie, qui récompense chaque année un ou une élève des Beaux-Arts de Besançon à qui elle permet de s’exprimer. « Nous aimons beaucoup travailler avec les plasticiens. C’est fondamental pour nous parce que cette relation nous nourrit. C’est une sorte de laboratoire », observe t-il. Avant de conclure : « Que ce soit avec la sérigraphie ou le numérique grand format, nous sommes adaptables et nous essayons toujours de coller au plus juste aux besoins du client. C’est l’une de nos marques de fabrique. »