Autodidacte mais accompagnée d’une belle personne, une comptable, j’ai donc préparé un dossier que j’ai présenté devant une commission composée de 25 hommes. C’était très impressionnant, mais, portée
par mon projet, j’ai réussi à les convaincre et j’ai obtenu un prêt d’honneur de 30 000 francs (4 600 euros) de leur part. Ce prêt, en complément du prêt familial, a réussi à produire un effet de levier en incitant les banques à nous suivre et à financer le projet.
C’est à la barre du tribunal de commerce que la suite s’est jouée. Un juge bienveillant a choisi de retenir notre projet, celui d’employés souhaitant sauver et reprendre leur outil de travail, de développer des emplois locaux, pérennes et de qualité. C’est ainsi que j’ai créé, en 1996 avec deux associés, Loire Impression.
Grâce à Initiative Anjou, j’ai étéaccompagnée par un parrain qui a été à mes côtés régulièrement. Il m’a appris le
métier de dirigeante et à faire des tableaux de bord ! Les premières années, tout ce que nous gagnions, nous le réinvestissions dans l’entreprise pour la faire progresser, acheter du matériel, embaucher et créer
de l’emploi.
Nous n’étions que trois à l’époque, vingtsept ans et beaucoup de belles rencontres après, Loire Impression donne un emploi à 22 personnes.
Aujourd’hui, j’ai rejoint le bureau d’Initiative Anjou pour à mon tour donner, après avoir beaucoup reçu. Je travaille également sur l’extension des bâtiments de l’imprimerie, et sur la transmission de l’entreprise à mon
fils Alexandre.